#M : l’entrepreneuriat récompensé aux hub.awards et la 2ème édition du BRIFF au programme de M
Pour la première fois, des hub.awards ont été décernés ce jeudi soir pour récompenser l’entrepreneuriat à Bruxelles, les petites et moyennes entreprises innovantes. Jean-Christophe Pessesse reçoit trois des lauréats.
Devant 1.200 personnes, au Bozar dans la prestigieuse salle Henry Le Boeuf, les entreprises bruxelloises qui incarnent le mieux “le savoir-faire et l’audace” des entrepreneurs de la Région bruxelloise ont été récompensées. 5 entreprises ont été choisies par un jury d’experts et la 6ème entreprise a été choisie par le public. Un prix d’une valeur de 10.000 euros adapté aux besoins de l’entreprise leur a été remis.
La volonté des hub.awards est de soutenir les projets, avec une attention particulière au caractère durable et/ou éthique. L’ancrage bruxellois des entreprises se matérialise pour sa part dans leur contribution au développement socio-économique de la Région ainsi qu’au renforcement de l’image et du rayonnement de Bruxelles sur les marchés locaux, nationaux et internationaux.
“Nous avons reçu énormément de candidatures“, explique Isabelle Grippa, la directrice générale du concours hub.awards. “Nous souhaitons que l’entrepreneuriat soit accessible à toutes et tous, quelques soient les origines ou l’éducation”.
Chaque vainqueur recevra un prix de 10.000 euros, répartis selon les besoins de leur entreprise. Une somme qui fait du bien quand on connait les difficultés de financements auxquelles font face les start-up. “On ne croyait pas trop en notre projet au début“, témoigne Julien Descurieux, co-fondateur de Wannaplay. “Mais nous croyions dur comme fer à notre concept, cela ne nous a donc pas refroidi“. Pour Hinde Boulbayem, fondatrice de Sumy, c’est son origine marocaine qui lui a mis des bâtons dans les roues au début : “Quand on sollicite un soutien financier en tant qu’immigré, on fait face à des portes fermées en permanence“. Aujourd’hui, son concept est en pleine croissance : “Nous avons une croissance de 104%, en forte accélération. Nous avons énormément de demandes et c’est difficile de répondre à tout“.
Pour Louis-Philippe Broze, co-fondateur de Spentys, son jeune âge au moment de chercher des financements (22 ans), lui a posé pas mal de soucis : “J’avais 22 ans, aucun prototype. Il a donc fallu bluffer un peu“. “Pour avoir le soutien d’un acteur public, il fallait d’abord obtenir des financements privés“.
Ces jeunes projets ont donc souvent besoin de financements et de visibilité, tout le concept des hub.awards: “C’est le rôle du pouvoir public de remplir les chaînons manquants en matière de financement. Avec ces projets, on voit que cela fonctionne. Il faut donc un appel d’air pour montrer que ces jeunes qui lancent leurs projets peuvent réussir“.
Après une première édition réussie, le BRIFF poursuit son parcours avec trois compétitions internationales, un cinéma en plein air et un hommage au talent belge.
“It Must Be Heaven” d’Elia Suleiman sera projeté lors de la soirée inaugurale le 20 juin. Ce long-métrage était en sélection officielle du dernier Festival de Cannes. On verra aussi “The Artist” (2011) de Michel Hazanavicius, réalisateur dont on visionnera aussi “La Classe Américaine: Le Grand Détournement” (1993), “OSS 117 Rio ne répond plus” (2009) et “Le Redoutable” (2017). Il donnera une conférence le 21 juin. Les comédiens belges Bouli Lanners et Emilie Dequenne feront partie du Off Programma.
“L’objectif du festival est d’ouvrir des fenêtres au film belge et montrer toute la diversité du cinéma de notre pays“, explique Céline Masset, organisatrice du BRIFF. “Il s’agit de mettre les auteurs en avant, de les aider en leur donnant de la visibilité“. Une visibilité qui rime souvent avec compétition. C’est d’ailleurs le cas de “Century of Smoke”, le film de Nicolas Graux. “Souvent la compétition draine plus de monde. Avec le BRIFF, j’ai tout de même l’impression que nous avons une très belle plateforme pour notre première belge“.
Le documentaire se veut intimiste et n’aurait pas été possible sans une confiance qui s’est installée entre le réalisateur et la famille : “Il y a plus de cinq années qui se sont écoulées entre la conception et la finalisation du documentaire“. Le documentaire dispose cependant d’un véritable public, notamment au BRIFF: “Nous voulons rassembler des publics multiples et des gens qui ont envie de voir des choses différentes“, détaille Céline Masset. “C’est un festival que nous voulons ancrer dans Bruxelles. Il y a également la volonté de faire la promotion du cinéma belge vers l’international“.
T.Dest