Des festivals sans harcèlement au coeur des projets soutenus par la Fédération Wallonie-Bruxelles
Plus d’une dizaine de projets visant à lutter contre le harcèlement pendant les festivals ont pu être soutenus cette année, pour une enveloppe globale de quelque 100.000 euros, ont annoncé jeudi les ministres de la Jeunesse et de l’Egalité des chances en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Rachid Madrane et Rudy Demotte.
En 2018, un sondage mené par l’ONG ‘Plan International Belgique’ sur le harcèlement durant les festivals avait révélé qu’une fille sur six en avait été victime au moins une fois au cours des 3 dernières années. Face à ces chiffres, la ministre de la Jeunesse de l’époque en FWB, Isabelle Simonis, avait décidé de renforcer la lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles en milieu festif.
Dans ce cadre, la labellisation de prestataires spécialisés avait été prévue, tout comme le lancement d’un appel à projets annuel afin de sensibiliser les festivaliers à cette problématique, de former des animateurs au sein des évènements festifs mais aussi d’offrir un véritable espace d’écoute de première ligne aux victimes ou aux témoins directement sur les lieux de festivités. En 2019, ce sont ainsi 13 projets qui ont pu être soutenus, en partenariat avec les organisateurs de festivités, pour une enveloppe globale de plus de 100.000 euros, se sont félicités les 2 ministres.
Concrètement, des stands de sensibilisation, des campagnes d’affichages et des animations fleuriront dans de nombreux festivals, dont Les Ardentes qui démarrent ce jeudi, Esperanzah, le BSF, les Francofolies de Spa, Couleur Café, le Nandrin Rock Festival ou encore le festival Lasemo. Des ‘zones safe’ y seront également mises en place pour une prise en charge directe.
Ce dispositif sera par ailleurs déployé dans d’autres évènements festifs comme les Solidarités et le Jyva’zik ou lors des évènements ponctuels de l’ULB et les 24h vélos de Louvain-La-Neuve. “Les festivals et les milieux festifs doivent rester des endroits conviviaux de fête pour tous, les commentaires ou gestes déplacés n’y ont pas leur place. Si le politique a entendu les recommandations et propositions des jeunes sondés, je me réjouis de voir aujourd’hui l’engagement des organisateurs de festivals dans cette démarche“, a commenté Rachid Madrane.