Assita Kanko (N-VA) : “Notre seul point commun avec le PS, c’est qu’on n’est d’accord sur rien”

Négociations, arrestation de Carola Rackete ou parlement européen, la députée européenne fraîchement élue revient sur les thèmes qui font l’actualité avec Jean-Jacques Deleeuw.

Fraîchement élue députée européenne, la bruxelloise Assita Kanko (N-VA) siègera dans l’assemblée “pour défendre le droit des femmes et les gens qui vivent là où j’ai été élue, c’est à dire à Bruxelles et en Flandre“, a-t-elle indiqué ce lundi sur le plateau de l’Interview. Elle assure être toujours féministe “au sein de la N-VA et au niveau européen, à une échelle beaucoup plus large“. Elue dans le collège néerlandophone, elle assure que son passage côté néerlandophone “s’est fait avec la force des choses“. Pour elle, “les gens de la N-VA n’ont pas de préférence pour les Flamands ou les Wallons, ce n’est pas une préférence au niveau des personnes mais de l’efficacité de la gouvernance, et nous voulons la meilleure chose pour tout le monde.

Je trouve que c’est très bien que Charles Michel soit élu au Conseil européen” indique-t-elle après la désignation de son ancien chef de parti, “on peut être fier mais on verra comment il fera son travail dans les prochaines années. Je lui souhaite un bon travail“.

Le groupe eurosceptique de la N-VA est-il vraiment celui qui lui correspond le plus dans le parlement ? “Les groupes européens ne sont pas idéologiques“, défend-elle. “Il faut être dans un groupe au parlement pour pouvoir travailler, c’est une nécessité.

Carola Rackete, capitaine de navire qui a débarqué des migrants secourus en mer doit-elle être vue comme héroïne ou délinquante ? “Il faut voir la situation au sens large du terme“, indique Assita Kanko sans répondre à la question. “Il est triste de constater qu’il y a autant de bricolages au niveau international et européen. Aujourd’hui, il y a encore tant de gens qui meurent en Méditerranée, il faut une vraie politique migratoire européenne.

Ou en est la N-VA en cette période post-électorale ? “Bart [De Wever] est de très bonne volonté“, assure-t-elle. Pourquoi la N-VA ne veut-elle discuter que de confédéralisme avec les socialistes francophones ? “De quoi pourrions-nous parler d’autre avec le PS“, s’interroge-t-elle. “Nous n’avons aucun point commun avec la N-VA. On a deux démocraties en Belgique. La politique socio-économique du PS n’est pas la bonne.” Selon elle, “le seul point commun entre nous, c’est le divorce“.

► Pendant les vacances, retrouvez l’interview du lundi au vendredi après le 18h

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08 juillet 2019 - 18h30
Modifié le 09 juillet 2019 - 17h10