Les déménageurs belges se plaignent de la mobilité et de la zone de basses émissions

Dans une lettre envoyée mercredi à l’attention des bourgmestres et échevins de la Mobilité des communes du pays, la Chambre belge des déménageurs (CBD), pointe, au nom des 270 entreprises de déménagement, plusieurs difficultés rencontrées au quotidien en termes de mobilité, qui engendrent des frais et des heures de travail supplémentaires devant être payés par le client ou l’entreprise.

Parmi les problèmes rencontrés le plus souvent, figure l’interdiction pour les camions de circuler à certaines heures en certains endroits, ce qui entraîne des interruptions ou déplacements de déménagements, avec des frais supplémentaires tant pour l’entreprise que le client, déplore la CBD : “L’entreprise de déménagement doit effectivement payer son personnel pour toute la journée entière, et ce, même si les prestations ne durent que quelques heures. Le client n’a parfois même pas encore accès à son logement et est obligé de se loger ailleurs.”

Une autre difficulté concerne les zones de basses émissions, estiment les déménageurs. Or, les camions de déménagement, au contraire des camions de transport routier, ont une longue durée de vie, vu les déplacements généralement limités. Cela entraîne que “les entreprises de déménagement qui ne peuvent plus avoir accès aux zones de basses émissions avec leurs ‘vieux’ camions, sont contraintes d’utiliser plusieurs camionnettes (véhicules de moins de 3,5 tonnes), qui émettent ensemble plus de CO2 que leur ‘vieux’ camion.” De plus, les camions équipés d’un moteur électrique “sont encore très rares et extrêmement onéreux”.

“L’aménagement des rues” pose question

D’autres questions de mobilité sont posées concernant l’aménagement des rues, le placement de mobilier urbain, … “qui empêchent tout simplement l’accès jusqu’à certains bâtiments avec un camion ou/et une plate-forme de déménagement”.

Selon la Chambre belge des déménageurs, il n’est pas non plus tenu compte lors de l’octroi d’un permis de construire du fait que meubles, frigos, machines à laver et autres biens encombrants “doivent, d’une manière ou d’une autre, pouvoir être introduits dans ces bâtiments”. C’est pourquoi les déménageurs recommandent, entre autres, que soit par exemple demandée la présentation d’un rapport d’incidence sur un déménagement lors de l’élaboration des normes de construction.

Quant aux permis de stationnement, leurs tarifs et les délais d’attente varient d’une ville à une autre, relève la CBD, qui encourage les démarches de réservation en ligne. “Les entreprises du secteur du déménagement souhaitent bien évidemment continuer à collaborer dans les meilleures conditions possibles avec les administrations locales et demandent que soient comprises les difficultés qu’elles et leurs clients rencontrent lors des déménagements”, conclut la lettre.

Avec Belga – Photo : Belga/Dirk Waem

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14 août 2019 - 13h24
Modifié le 14 août 2019 - 14h38