L’ARAU demande la fermeture immédiate du tunnel Léopold II
L’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines (ARAU) estime, après une évaluation complète de l’état des tunnels bruxellois, que le tunnel Léopold II entre Bruxelles et Koekelberg doit être “immédiatement fermé”. L’association de citoyens, qui analyse les projets d’aménagement urbain dans la Région bruxelloise, se base sur l’avis de la commission de concertation concernant la demande de permis pour la rénovation du tunnel Léopold II.
Cette commission de concertation a ainsi mis en lumière de “graves problèmes de sécurité” dans le tunnel, estimant que la “fermeture urgente et définitive du tunnel Léopold II” est nécessaire “dans ces conditions”. “Du fait de sa longueur, de l’intensité du trafic qui l’emprunte, de sa congestion régulière et de ses faibles performances en matière de sécurité, la possibilité d’un incident grave dans le tunnel est élevée“, explique le rapport de la demande d’incidences du permis d’urbanisme. L’ARAU demande donc aux bourgmestres de Ganshoren, Koekelberg, Molenbeek-Saint-Jean et Bruxelles-Ville d’appuyer cette demande de fermeture auprès de la Région de Bruxelles-capitale.
L’ARAU avait déjà réclamé la fermeture du tunnel Léopold II en janvier 2016, demandant également des travaux d’urgence pour assurer la sécurité des 60.000 automobilistes qui traversent chaque jour cette route. “Une phase test de fermeture totale qui prendrait effet le dimanche 2 juillet et durerait jusqu’au 31 août permettrait d’envoyer un signal fort aux usagers, de tester les itinéraires de délestage dès le ring pour les forcenés du volant et d’encourager tous ceux qui disposent d’alternatives à s’y convertir”, propose l’association. Celle-ci explique également que Bruxelles Mobilité songe actuellement à deux solutions pour rénover complètement le tunnel : une fermeture complète de trois ans, ou une fermeture partielle durant au moins cinq ans pour des travaux uniquement de nuit.
- Reportage de Martin Caulier et Yannick Vangansbeeck