Deux plaintes déposées contre une publicité à l’ULB faisant la promotion des “sugar daddy’s”
Surprise sur le campus de l’ULB au Solbosch, ce week-end : une campagne publicitaire lancée par le site de rencontres “Rich Meet Beautiful” (RmB) a particulièrement choqué les étudiants. Cette publicité proposait aux étudiantes de devenir des “sugar daddy’s” auprès d’hommes nantis.
L’Union des étudiants de la Communauté française (Unecof) compte porter plainte devant la police dès mardi contre la campagne publicitaire lancée par “Rich meet Beautiful” (RmB) à proximité des universités et des hautes écoles bruxelloises. “Il s’agit d’une campagne sexiste qui promeut la réification de la femme”, s’insurge la présidente du syndicat étudiant, Opaline Meunier.
Rich Meet Beautiful est un site de rencontres via lequel des étudiantes peuvent être mises en relation avec des hommes nantis en recherche de compagnie (les “sugar daddy’s”). La campagne de l’entreprise, qui se concentre sur les établissements de l’enseignement supérieur, a déjà fait l’objet d’une plainte devant le jury d’éthique publicitaire (JEP), qui se penchera dessus la semaine prochaine. L’organisme pourrait prendre des mesures allant jusqu’à l’arrêt de l’opération promotionnelle.
L’Unecof entend porter l’affaire devant la justice. Sa présidente souligne que de nombreux membres ont été “absolument scandalisés” par cette publicité. “Il s’agit d’une certaine forme d’incitation à la prostitution”, estime Opaline Meunier. Si rien sur le site ne stipule que les “sugar baby’s” doivent entretenir des relations sexuelles avec l’homme qu’elles rencontrent, les allusions aux rémunérations ne souffrent que de peu d’ambiguïtés, fait-elle valoir.
Comac appelle à un rassemblement le 3 octobre
Comac, le mouvement étudiant du PTB, appelle à se mobiliser contre cette campagne et à se rassembler à l’occasion de la réunion du Jury d’Ethique Publicitaire qui traitera les plaintes le mardi 3 octobre à midi rue Bara. « Une telle promotion ouverte la prostitution étudiante est tout simplement insupportable, réagit Anouk Vandevoorde, responsable de Comac étudiants. Nous avons non seulement déposé plainte, mais il est essentiel que nous fassions aussi entendre collemctivement notre voix pour exiger son interdiction. »
avec Belga
- Reportage de Martin Caulier et Anaïs Letiexhe.