L’industrie du textile a-t-elle changé cinq ans après l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh? Réponse dans #M

Le Rana Plaza est un immeuble dans lequel plus d’un millier de personnes fabricaient des vêtements pour une trentaine de marques comme Primark, Benetton, Zara et Carrefour. Son effondrement le 23 avril 2013 avait fait 1.134 tués et plus de 2.000 blessés, attirant l’attention sur les conditions de travail dans l’industrie textile.

Rapidement après la catastrophe, 200 marques mises sous pression médiatique et citoyenne ont signé avec des organisations syndicales au Bengladesh un accord sur la sécurité des bâtiments. Il s’agissait d’un contrat d’une durée de cinq ans qui englobe un programme d’inspection et de mise aux normes des usines. “Il se termine dans trois semaines et on peut dire aujourd’hui qu’il a eu un impact. Près de 1.600 sont couvertes par ce programme. les inspections ont montré 130.000 problèmes. Cinq ans plus tard, 84% de ces problèmes ont été résolus.  On a donc fait un grand pas en avant dans une période assez courte”, explique Jean-Marc Caudron, porte-parole de AchACT, une association visant à contribuer à l’amélioration des conditions de travail dans des secteurs de l’industrie légère.

Mais mettre en place un deuxième accord pour continuer à l’amélioration de la situation est absolument nécessaire, insiste AchACT. “Le chiffre de 84% est un bon chiffre car le timing était quand même serré et la tâche était d’une ampleur assez importante. C’est donc extrêmement positif, mais le contrat n’était pas d’arriver à des usines plus sûres, mais à des usines sûres. Et donc à 100% mises aux normes. C’est pour cela qu’il faut un deuxième accord de 2018 à 2021. Aujourd’hui, 140 entreprises ont déjà signé un deuxième accord”,  indique Jean-Marc Caudron. Selon lui, aucune filière du textile n’est en tout cas aujourd’hui à 100% transparente.

 

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24 avril 2018 - 19h24
Modifié le 24 avril 2018 - 19h24