Etats-généraux du transport aérien : Lodewijk Dewitte (sp.a) accusé de court-circuiter le fédéral

Les associations de riverains de la périphérie est de l’aéroport national Union Belge Contre les Nuisances des Avions et “Piste 01, ça suffit” ont demandé lundi un recadrage du gouverneur du Brabant flamand Lodewijk Dewitte (sp.a), voire sa révocation, si celui-ci persiste à sortir de ses compétences légales. Motif: M. Dewitte organise, lundi après-midi, des Etats-généraux du transport aérien “afin de court-circuiter le fédéral dans ce dossier”.

Les bourgmestres de Machelen, Vilvorde, Meise, Grimbergen et Wemmel avaient intenté en 2016, une action en cessation environnementale auprès du tribunal de première instance de Bruxelles contre le plan de répartition Wathelet de 2014. Motif: celui-ci a engendré, selon eux, une forte hausse du survol de leurs communes.

A la fin du mois de mai dernier, le juge néerlandophone du tribunal de première instance de Bruxelles avait imposé au gouvernement fédéral d’adapter les routes de survol de ces communes et imposé, pour le 17 septembre au plus tard, la tenue d’états-généraux.

Le ministre Bellot a indiqué jeudi que les états-généraux seraient organisés après les élections communales. Vendredi la plate-forme “Luchthaven regio” composée notamment des communes précitées avait par conséquent décidé d’en organiser sans attendre.

Selon l’UBCNA et Piste 01 ça suffit!, la participation du gouverneur à l’organisation de cet événement constitue un acte illégal de plus dans le chef de Lodewijk Dewitte, “lequel ne fait qu’intervenir dans le dossier du survol des avions, alors qu’il ne dispose d’aucune compétence légale en la matière, sa seule responsabilité étant de veiller, dans sa province uniquement, au respect des lois et des règlements”, a commenté Peggy Cortois, l’administratrice déléguée de l’asbl UBCNA-BUTV.

Pour les deux asbl, la gestion de l’espace aérien et des routes aériennes de survol reste une compétence exclusive du gouvernement fédéral.

Celles-ci ont par ailleurs rappelé qu’à leurs yeux, le jugement de cessation environnemental du 30 mai 2018 dernier viole la séparation des pouvoirs entre le judiciaire et le pouvoir législatif, dans le sens où le juge a imposé au fédéral la voie à suivre et a ordonné une concertation avec les régions et les communes sur la définition des routes de survol.

Belga

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17 septembre 2018 - 14h56
Modifié le 17 septembre 2018 - 14h56