Mobilisation d’une cinquantaine de taxis au Palais de justice de Bruxelles
Une cinquantaine de voitures de taxis étaient rassemblées ce mercredi matin à 11H00 devant le Palais de justice de Bruxelles en marge de l’audience au tribunal de commerce relative à l’action en cessation introduite contre la société de transport de personnes Uber.
La circulation n’a pas été perturbée. Les taxis étaient garés autour du rond-point de la place Poelaert. Aucun slogan ne s’est fait entendre. Ce rassemblement discret était d’abord symbolique. Il visait à faire valoir les revendications des chauffeurs auprès de la Cour et de la population.
“C’est notre modèle social qui se joue”, estime Abdessamade Sabbani, administrateur de la FeBeT (Fédération belge des Taxis). “Soit on garde un modèle social basé sur la réglementation et la solidarité, soit on bascule vers un modèle économique basé sur les bénéfices des multinationales. Nous nous battons pour éviter que les multinationales en viennent à régir notre société. Cela nous ferait perdre un demi-siècle d’acquis sociaux et porterait gravement atteinte au salariat. (…) C’est une façon de réinstaurer le travail à la tâche. Les travailleurs de Deliveroo nous ont déjà exprimé leur soutien, car leur modèle est aussi basé sur l’exploitation. On refuse d’accepter cet esclavage moderne sous le prétexte de la technologie”.
La FeBeT, dont la plainte est soutenue par d’autres travailleurs du secteur des taxis, demande 1 million d’euros d’astreintes journalières pour une cessation d’activité sous couvert d’une licence de location de véhicule avec chauffeur. Une première audience avait eu lieu en juin dernier.
Belga
- Jean-Michel Herbint et Thierry Dubosquet