Faut-il inscrire une éducation aux médias dans le cursus scolaire ?
L’ULB vient d’organiser un colloque de deux jours sur la question de l’éducation aux médias. A l’heure ou les fake news pullulent et les théories du complot fleurissent, le constat est amère: la population de la Fédération Wallonie-Bruxelles manque souvent d’outils d’analyse médiatique.
Après la conférence “Education aux médias: état d’urgence”, organisée à l’ULB, le constat est sans appel: le système éducatif ne permet pas à chaque citoyen en Fédération Wallonie-Bruxelles de disposer de connaissances et compétences suffisantes des médias. “On peut mieux faire en Belgique et on doit mieux faire”, selon Patrick Verniers, président du Conseil Supérieur de l’éducation aux médias.
Les compétences médiatiques manquent et pour Patrick Verniers, l’école a sa part de responsabilité. Des compétences sous deux volets :
- analytique: analyser avec un regard critique les médias traditionnels mais aussi les réseaux sociaux, ne pas tomber dans les pièges de l’information et de la désinformation ;
- de production, création, et expression médiatiques: un citoyen doit être compétent pour s’exprimer dans les médias, user de sa liberté d’expression.
Pour Patrick Verniers, imposer deux heures/semaine d’éducation aux médias dans le cursus scolaire est utopique. Il propose dès lors une réflexion sur le domaine dès le plus jeune âge, de la maternelle jusqu’à l’université.
■ L’invité : Patrick VERNIERS, président du Conseil Supérieur de l’éducation aux médias
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