Le gouvernement bruxellois dote la Région d’un plan pour stimuler l’industrie et l’emploi
Le gouvernement bruxellois a adopté jeudi un plan qui redéfinit le secteur industriel de la capitale, en élargissant la notion d’industrie lourde, productive de biens matériels, à celle de la production virtuelle.
Ce plan, à mettre en œuvre par le prochain gouvernement bruxellois, contient 106 propositions. “Il y a 50 ans, Bruxelles était la ville la plus industrielle de Belgique avec plus de 166.000 personnes travaillant dans le manufacturier. Aujourd’hui, il faut repenser l’industrie 4.0“, a justifié vendredi le ministre bruxellois de l’Économie Didier Gosuin, au nom du gouvernement régional.
Au cours des dernières années, Bruxelles a connu un processus de désindustrialisation important. La question de la place de l’industrie au sein d’une ville, les problèmes d’embouteillage, de qualité de l’air mais aussi de personnel qualifié sont autant de facteurs qui ont conduit à la disparition du manufacturier.
Le plan adopté par l’ensemble des ministres bruxellois intègre une vision et une méthode pour faire renaître l’industrie à Bruxelles. Il s’attache à définir ce qu’est l’industrie du 21e siècle. A côté de l’agro-alimentaire et du manufacturier, on retrouve le secteur de la construction mais aussi de l’e-santé et des industries créatives et culturelles. Ces secteurs entrent dans le giron industriel dès lors qu’ils sont producteurs de biens, y compris de biens virtuels.
Le plan identifie également quatre défis principaux au redéploiement de l’industrie en milieu urbain: une main d’œuvre qualifiée; la mobilité; des espaces de développement; et un cadre stimulant. Pour parvenir à ancrer l’industrie dans la cité du futur, il propose notamment d’améliorer la visibilité et la valorisation des métiers industriels ainsi que de favoriser les échanges entre les écoles supérieures et les cinq secteurs du Plan Industriel. Il y est aussi suggéré de communiquer positivement l’image de “Bruxelles ville productive”, de transformer les parkings de dissuasion en véritable hubs multimodaux, d’équiper la Région en infrastructures de rechargement pour les nouveaux modes de propulsion (CNG, électrique, hydrogène), d’élaborer dans chaque entreprise un plan mobilité, ou encore de protéger les espaces industriels existants en empêchant les changements d’affectation.
Autres propositions parmi les 106 évoquées: faciliter la transformation des bureaux vides en espaces productifs, établir un lien entre le Plan industriel et les autres plans qui existent et professionnaliser les opérateurs de l’urbanisme dans le domaine d’activités industrielles.
Belga